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Le groupe Hezkuntza ere Librezale fut créé en 2017 par des parents, des étudiants, des professeurs et des agents d’Euskal Herria, préoccupés par la présence, à chaque fois plus importante, des grandes entreprises privées dans les processus de la numérisation à nos écoles.
Actuellement, nous sommes plus de 200 les personnes qui, en Euskal Herria, prenons part du groupe, provenant autant au réseau publique comme aux écoles privées financées.
D’après nos informations, le Gouvernement Basque va mettre à disposition de Google et Microsoft les identités numérique des milliers d’étudiants de la Communauté Autonome. Cette situation est similaire dans d’autres domaines de l’éducation: Iparralde et la Navarre ainsi que de l’Association des Ikastolas. Par ailleurs, le déploiement des dispositifs Chromebook parmi les centres éducatifs est de plus en plus large et cela, souvent, incité par les mêmes institutions gouvernementales.
Étant donnée la situation de l’éducation basque, le groupe Hezkuntzan ere Librezalea nous avons publié la communication ci-jointe à fin d’exprimer nos inquiétudes:
- Le transfert de données de nos élèves à des entreprises privées empêche de garantir sa confidentialité. Le fait par lequel les entités publiques promeuvent que nos élèves deviennent des produits a des graves implications.
- Investir dans des dispositifs Chomebook qui ont une vie utile de cinq ans maximum est une irresponsabilité, puisque l’obsolescence programmée va à l’encontre de la réutilisation.
- Confier la présence de l’euskera dans les dispositifs que nos élèves vont utiliser, sous les intérêts et les directrices des entreprises privées, est une décision qui va à l’encontre de notre lange. Plus encore, sachant qu’ à la date d’aujourd’hui pas mal de sections au dispositif Chromebook ne sont pas écrits en euskera.
- Limiter nos élèves à utiliser les mêmes instruments systématiquement entraîne une diminution de l’éducation numérique. La compétence numérique, selon les lois éducatives de l’Europe et du Pays Basque, est une des compétences-clés à acquérir par les élèves. Par contre, cette limitation le n’assure, en tous cas, pas l’acquisition de cette compétence.
- Le risque de créer une dépendance envers ces instruments dans le cadre de la communauté éducative devient un grave problème. Nous sommes en train de créer, poussés par les institutions, des utilisateurs et des clients potentiels des produits des entreprises privées.
Compte tenue de toutes ces raisons, à notre avis, c’est le moment de relancer un processus de débat. De même que dans le logiciel libre, des alternatives qui permettent le savoir collectif et les standards libres existent, et c’est le moment de miser sur numérisation raisonnable, durable et responsable.
Nous invitons l’Administration à conduire et à aider techniquement dans le processus de numérisation de façon qu’elle établisse une infrastructure qui nous face libres, durables et des personnes habilitées ; et qu’elle ne laisse pas l’éducation numérique de nos élèves dans les mains d’une solution commerciale intéressée.